L'ergot de seigle (Claviceps purpurea Tul.) est un champignon du groupe des ascomycètes, parasite du seigle (et d'autres céréales). Il contient des alcaloïdes responsable de l'ergotisme.
Mathias Grünewald (1475/1480-1528)
Retable d'Issenheim
Saint Sébastien - La Crucifixion - Saint Antoine
Déploration sur le corps du Christ
Panneau - 330 x 590 cm
Colmar, Musée d'Unterlinden
Il fut autrefois responsable d'une maladie, l'ergotisme, appelée au Moyen Âge mal des Ardents ou feu de saint-Antoine, liée à la présence d'ergot dans le seigle utilisé pour fabriquer le pain. Cette maladie, qui dure jusqu'au XVIIe siècle, se présente sous forme d'hallucinations passagères, similaires à ce que provoque le LSD, et à une vasoconstriction artériolaire, suivie de la perte de sensibilité des extrémités des différents membres, comme les bouts des doigts. À cette époque, il était communément admis que ces personnes étaient des victimes de sorcellerie ou de démons. Saint Antoine est le saint-patron des ergotiques.
Albert Hofmann est le premier à la synthétiser et à en améliorer les capacités thérapeutiques utéro-constrictives qui est commercialisé sous le nom Methergine ; c'est en cherchant d'autres molécules actives selon la même méthode qu'il synthétise le LSD en 1938.
Selon Mary Matossian, l'ergot de seigle aurait fait partie des causes de la Grande Peur de 1789. Il a été évoqué comme explication possible des visions de certains saints et pour le cas de Jeanne d'Arc.
Pendant l'été 1951, une série d'intoxications alimentaires frappe la France, dont la plus sérieuse à partir du 17 août à Pont-Saint-Esprit, où elle fait sept morts, 50 « internés » dans des hôpitaux psychiatriques et 250 personnes affligées de symptômes plus ou moins graves ou durables. Le corps médical pense alors que le « pain maudit » aurait pu contenir de l'ergot du seigle, mais sans en avoir la preuve.
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