Le metteur en scène Philippe Quesne confère une certaine originalité au quotidien dans ce spectacle et offre au spectateur un regard poétique sur le monde.
Dans un paysage de neige, six hardrockers aux cheveux longs et leur chien, que leur vieille Citroën a lâchés, tuent le temps en montrant à une passante leur parc ambulant d’attractions : un ventilateur, un projecteur, un ordinateur et quelques perruques. Animés d’un enthousiasme puéril les rockers se perdent dans un monde utopique et montrent, à l’occasion, la beauté du quotidien trop souvent négligée.
Il s’agit ici finalement de la mélancolie de l’artiste, de la perte de la signification de l’art. Quesne tient un plaidoyer avec un humour subtil en faveur du ratage, de la tentative et de la beauté de l’échec. Le jeu est hyperréaliste, comme si les acteurs oubliaient qu’ils sont sur scène. Ils construisent leur propre microcosme, « l’espace Vivarium » dans lequel Quesne crée toutes ses productions. Quesne enquête simplement avec quelques mots le désir humain de comprendre le monde, la nature et l’art.
L’expérience de Quesne dans le domaine des arts plastiques a une influence évidente sur son travail dans le théâtre. Vivarium est orienté vers le développement d’un s théâtre innovant auquel participent des acteurs, des peintres, des danseurs, des musiciens et des animaux.
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